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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 09:56

Mimi est arrivé ce matin par l'avion de Nice.

Pas question de l'empêcher de vivre avec son temps, mais la game boy et autres jeux d'ordinateur ont leurs limites. Quant à la cuisine, il adore aider sa grand mère, qui lui est complètement soumise, mais là aussi ça ne dure qu'un temps... il a neuf ans et est très actif.

J'ai donc un épineux problème à résoudre: l'occuper pendant les 10 jours qu'il va passer avec nous.

S’il voulait m’accompagner quand je vais faire de l’observation, ce serait formidable. Mais je connais mon bonhomme, pas question qu’il y aille les mains vides! Les jumelles?... limité.

Je vais donc lui confier mon vieux boîtier Pentax destiné habituellement à la macro. Pour la circonstance je l’équipe d’un  zoom 28x80. Il faut prendre des risques dans la vie!

A Carouge:

 1ère photo

K10B0687-1.jpg

Intérêt limité, mais ça permet d’appuyer sur les boutons.  

Notions de zoom:

Focale 80:  

Mimi---2.jpg

 

Focale 28:

 

Mimi---3.jpg

 

 L'artiste travaille en solo, 1er chef d'oeuvre: un tas de sable.  

  Mimi - 4

Il a vu le reflet dans la flaque d'eau, ça promet. 

 

Notions de lumière et de sensibilité: 

C'est le reflet qui l'interessait. Trop clair... cramé!

Mimi---5.jpg

 

Trop sombre!

Mimi---6.jpg

 

Un canard en contrebas! Vite! 

 

Mimi---7.jpg

 

Zut! Il y avait une feuille devant. Je sens le découragement pointer.

Heureusement, il a, à la maison, une admiratrice inconditionnelle: sa grand mère.

 

Le lendemain:

Changement de site, nous allons à St Michel, à mon dernier passage j'y ai vu des cygnes.

Il y a en effet un jeune cygne qui quémande du pain aux promeneurs.

 

Mimi - 8

 

C'est du lourd, assez statique, une cible facile.

 

Mimi---9.jpg

 

J'en profite pour lui faire travailler l'esthétique et le cadrage.

 

Mimi---10.jpg

 

Pas de problème il comprend vite, très intéressé par les reflets et les ronds dans l'eau.

Je suis très content de mon élève: il voit les choses.

 

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Le résultat est là.

Au passage il en profite pour faire quelques canards.

 

Mimi - 12

 

Mimi---13.jpg

 

Mais il n'y a pas que les bestioles dans la vie! On a le droit d'avoir d'autres centres d'intérêt que ceux de son grand-père.

Il y a derrière nous le château de Lormoy qui se dresse sur son promontoire.

 

Mimi - 20 

Et tout au loin sur une bosse la basilique de Longpont. 

 

Mimi - 22

 Débriefing à la maison il est très content des résultats.  Moi aussi!

 

Direction Vert le Petit:

 Les Bernache du Canada sont là.

    

Mimi---15.jpg

 

Le jars qui tire la langue, ça l'impressionne. 

 

Mimi---14.jpg

 

Il se régale.

 

Bernache-du-Canada--1.jpg  

Mais je suis quand même un peu inquiet. Il appuie sur les boutons à une telle vitesse...

« Eh! Molo! Ce n'est pas une Game boy, que tu as entre les mains! »  

Bernache-du-Canada--2.jpg

 

Bravo!

L'appétit vient en mangeant dit-on.

 

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On dirait qu'il fait ça depuis des années, il ne redoute rien.

 

IMGP5856-3.jpg

 

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Aucun complexe.

 

Mimi---16.jpg

 

Et voilà le travail! 

Pour terminer la journée. 

 

Mimi---17.jpg

 

Quelques jours plus tard, à Misery.

L'observatoire est plein, et ça discute ferme, à propos d'un piaf baladeur qui pourrait être un Chevalier Gambette.

Justement le voilà, je fais signe à Mimi de s'approcher du fenestron. Je suis prêt: tant bien que mal, à travers les phragmites qui sont devant nous  j'ajuste le 300: clac! clac!

Avec la rafale ultra rapide du K5 j’ai une bonne douzaine de photos. C’est bien, car il est déjà reparti.

   

Mimi---18.jpg 

« Désolé, Messieurs Dames, c'est un Chevalier aboyeur!»

 Il y a vraiment trop de monde, nous allons ailleurs.

Sur le chemin qui descend à l'observatoire un Pic vert se pose à dizaine de mètres de la voiture. Avec précaution  nous ouvrons les vitres.

 

Pic-vert.jpg

 

Évidement le 80 mm est un peu juste, mais la photo résiste au cropage.

 Quelques minutes plus tard, il fait ce superbe Héron cendré, venu se poser près de notre cabane.

 

Itteville-K5--11-08-28-013.jpg

La mayonnaise a prise, pas besoin de la suplier pour aller  faire de l'observation, il est partant à tous les coups.

Mimi porte beaucoup d'intérêt aux oiseaux rares, le Chevalier aboyeur l'a enthousiasmé. Je lui ai donné mon vieux guide ornitho "Péterson", dans lequel il cherche tous les oiseaux que nous avons vus.

 

 Nous allons à Itteville, il y a depuis un mois plusieurs marouettes de passage [Marouette ponctuée ( Porzana porzana ) ]: ça, c'est du rare. 

 L'observatoire est plein de gens, des habitués. Il y a effervescence, un Râle d'eau est venu une heure plus tôt à quelques mètres et la Marouette sort régulièrement des herbiers.

Mon pauvre Mimi, avec son 28x80, il fait pâle figure  face aux  énormes 500  Canon et Nikon de mes camarades de jeu.

De temps à autre je le regarde à la dérobée, comme il ne se passe rien, j'ai peur qu'il ne s'ennuie au milieu de toutes ces têtes chenues. Pas du tout! Il observe, et il observe bien.

Il s’approche de moi: «il y a un martin pêcheur qui vient de se poser...»  « Mais que fais-tu ici ? Fais tes photos! »

Il était temps, le Martin est déjà reparti, au grand désespoir du reste de l'assistance.

Il me montre les deux photos prises... Superbes!

   Mimi---23.jpg

 

Mimi---24.jpg 

  Les regards goguenards envers le gamin et son caillou minable, ont disparu, et moi, je biche. Lui aussi d'ailleurs.

En fin de soirée, le râle est revenu, mais là, c'est moi qui l'ai fait. 

 Rale-d-eau.jpg 

  Mais entre temps il s'était déchaîné sur un Ragondin qui est venu se réchauffer au soleil, à peu de distance de l'observatoire.

  Ragondin.jpg

  Ragondin-2.jpg

 

Mimi est reparti à Nice.

Moi, je prépare le matériel,  pour la prochaine fois.

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 09:03

Vous connaissez le Biset, on le rencontre partout dans les rues des villes. C'est le pigeon  appelé  "Colomba livia" par les ornithologues.

Je parcourais une petite île de la cote normande, au détour d’un gros buisson, je surpris sur un mur, un couple de Biset sauvages.  

  01 

C’était au début du printemps.

Je suppose qu’ils avaient élu domicile dans l’une des nombreuses cavités qu'offre de la vielle forteresse toute proche.

02 

Ma  présence sembla  les inquieter.

03 

Mais ils reprirent rapidement leurs ébats.

04

      

La tendresse de ce baiser me rappelle  inéluctablement  quelquechose... 

05 

Pourtant, j'étais loin de l'Hôtel de ville...

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 09:59

Vous me croierez si vous voulez, mais, cela fait des dizaines d'années, que je cherche en vain, à voir un Butor. Alors, quand mon copain Evarest m'a montré les photos de son premier Butor étoilé... j'ai foncé.

J'ai attendu, scruté, espéré, pendant 4 heures, mais pas le moindre signe de vie d'un Butor étoilé.

Alors, je me suis résigné à regarder les cormorans pêcher.  

Pour faire une pêche au cormoran:

  • vous choisissez un cormoran vigoureux et de belle taille; 

1

  • bien armé;

2

  • capable de se rendre sur place par ses propres moyens

  3

 

  •  d'amerrir, sur les mares les plus inhospitalières, pourvu qu'elles soient poissonneuses;

 

4 

  • un cormoran, sachant convenablement plonger, et, ... choisir sa proie ! Ni trop petite, ni trop grosse;
  •    8 
  • de préférence, un jeune poisson chat, bien gras.  

 8b

 

Pour consommer un poisson chat, il faut: commencer par bien l'essorer!

   9 

  • jusqu'à la dernière goutte;

 

 10

  • puis, il faut le tourner;

 IMGP5886-3  

  • le retourner;

 

 12

 

  • le faire virvolter;

  13 

  •   avec dextérité;
  • 

 14

  • sans le laisser tomber;

 15

 

  • facile de remédier à toute mauvaise surprise, un coup de bec bien placé lui sort les entrailles: il ne s'échappera plus!

 

15b 

  • mais, attention aux fausses manoeuvres! Tous les autres volatiles de l'étang surveillent;   

 16

  • et tant pis pour le maladroit qui laisse échapper sa proie;  

 17

  • le poisson, maintenu hors de l'eau pendant plusieurs minutes par le puissant bec, finira par asphyxié.    

 

 18

 

Présenté la tête la première, il pourra  enfin être avalé tout entier. 

 

19 

 

Gloup!

 

 20 

 

Après cet excellent repas, rien ne vous empêche de manifester bruyamment votre satisfaction.  

 

21 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 04:48

Le Tichodrome échellette est de retour!

Depuis trois hivers de suite, un Tichodrome échelette établit ses quartiers d'hiver sur l'église et le château fort de Dourdan .

 

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Bien loin de sa montagne alpine natale, il a  ici, pendant les mois de froidure, le gîte et le couvert.

 

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Au grand dam d’une famille de rougequeues noir, les hôtes habituels du lieu, il trouve en abondance, dans les anfractuosités de ces vielles pierres: araignée et mouches juteuses.

 

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Il faut dire qu'il est équipé pour  l'exploration des crevasses. 

 

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Il y avait foule, hier après-midi, dans la cour du presbytère( que Monsieur le curé soit ici remercié pour sa tolérance ).

Une dizaine d’amateurs, matériel en batterie, le nez en l’air: tout le monde attendait de pied ferme que le petit z’ozio veuille bien se montrer!

 

le-Tichodrome-est-de-retour-0287-3.jpg

 

Il était au rendez-vous.

Courant sur la façade; examinant attentivement le moindre repli des voussures; voletant d’une saillie à l’autre; ou agrippé à la paroi: il attendait ses proies.

 

le-Tichodrome-est-de-retour 0213-3   

Hélas, placé à 25 mètres au-dessus de nous, nous ne pouvions pas profiter pleinement de ses superbes couleurs.

Une mouche passe, ... 

 

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 ... de justesse, mais il l'a eue! 

 

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Miam-miam!

  le-Tichodrome-est-de-retour 0265-3

 

Excellente!  Vraiment excellente!

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 08:52

En ce début de printemps, il faisait gris et froid sur la mare de Réthoville.

01 

Le vent tourbillonnant, venant du large, pliait les herbiers, où une Aigrette Garzette chassait, à la recherche  d'insectes et de petits batraciens.

02 

 Au fond de la mare, loin du sentier qui la contourne, quelques spatules blanches  exploraient le fond des eaux, elles aussi, en quête de nourriture. 

03 

 A peu de distance, perché sur son piquet habituel, un faucon Crécerelle,  surveillait les allées et venues à travers les herbes clairsemées de la dune.

04 

De loin, j'ai entendu le battement puissant de leurs ailes.  Puis leur cris claironnants, annonçant à tous,  leur arrivée prochaine.   

05Ils sont passés plusieurs fois audessus de l'étang . Cherchant sans doute le meilleur endroit où se poser.

C'est d'abord la femelle qui s'est décidée. Saluée par un concert de jacasseries.

 07

 Le mâle, lui, a continué encore quelques instants ses circonvolutions.

08 

Une fois à terre, lui d’habitude à l’allure si pataude, a commencé une élégante gesticulation.

09 

 Courant, sautant, voletant sur place, il décrivait de son long cou une sorte d’arabesque plaisante à voir.

10 

Accompagnée de battements d’ailes, de cris et de sifflements agressifs.

11       

11B 

  Sa sarabande terminée, bombant le cou, il a repris son pause majestueuse et s'est dirigé en se dandinant vers  ses  congénères restés impassibles.

 

 

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 05:27

Non! Ce ne sont que des paroles de chanson.

Derrière chez moi il n'y a pas d'étang, mais pour peu que je m'éloigne, il y a des dizaines d'étangs tout autour de chez moi. Ce sont mes terrains de chasse favoris.

 

étangs 10 01 03 -K100 006-4

 

Pour les photographes, amoureux de l'avifaune;  les "ornithologues" amateurs, les étangs et les marais sont des lieus merveilleux. Ici, le chasseur d'image attend la rencontre improbable, d'où il rapportera le cliché exceptionnel dont il rêve...

Mais en attendant, il devra souvent se satisfaire du commun.  

 

Marcoussis 10 03 17 -K100Dsuper 148-3 

Et pourquoi pas? Ce n'est pas si laid un canard Colvert.

 

IMGP0581-3  

Pour se distinguer du promeneur, qui passe souvent sans rien voir, où pas grand chose. Il devra "apprécier", la couleur, la poésie, la situation ... insolite.

 

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A défaut de canard, il y aura bien quelque Grèbe huppé dans les parages, à la recherche de sa pitance.

 

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Ou, d'un compagnon, pour former son couple. 

 

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Un cygne ombrageux, bombant le cou,  viendra peut-être vous quémander quelque friandise. 

 

CYGNE Tuberculé-2 filtered

   

CYGNE Tuberculé-3 filtered

 

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S'il n'y a pas de cygne, il y a toujours les mouettes, celles qu'on appelle "rieuses".

 

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Selon la saison, elles auront la tête blanche avec un point noir.

 

essais-300-10-10-28-089-3.jpg

 

A la période des amours un capuchon brun noir va recouvrir leur tête.

 

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A moins que vous ne jettiez votre dévolu sur des Grèbe castagneux.

 

Marcoussis-K20--11-07-21-041-3.jpg

 

Vous les trouverez sur un plan d'eau peu profond, une mare. Au printemps ils sont bruyants et très affairés; ces petits "bouchons",  qui plongent au moindre danger, sont un vrai défit pour le photographe.

 

Plat-Hamel-K20--11-04-12-421-3b.jpg

 

Si vous savez observer, et, si  vous avez de la chance, alors vous verrez le Martin pêcheur.

 

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Il est là, tout près de vous, sur son observatoire habituel, au bout d'une branche.

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Il est arrivé discrètement sans que vous ne vous en soyez aperçu. De son roseau, il vous regarde!

 

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 Sinon, il y a les Grand Cormoran.

 

Beauguillot 10 04 10 D40 200-3

 

A la fin de l'hiver ils se parent de blanc, au moment de nicher.

 

étangs 10 01 14 -D40 138-3

 

Ce sont d'habiles pêcheurs, ils traquent leurs proies sur le fond. Très voraces, ils peuvent s'attaquer à des poissons de plus d'un kilo.

 

Les-Pointes-K20--11-05-08-609-3.jpg

 

Quand vient l'automne, ...

 

Beauguillot 10 04 19 K 100 D Sup 042-3 

 

... arrivent de nombreuses espèces de canards qui viennent passer l'hiver chez nous.

Des Souchet , 

Beauguillot---cote--10-02-27--D40-001-3.jpg

 

canard de surface, comme les Colvert. En fouissant dans la vase au fond de l'eau avec leur large bec ils trouvent  leur nourriture.

 

canard-souchet--6.jpg

 

Parfois, on peut apercevoir des Chipeau.

 

Canard-Chipeau--1.jpg

 

Ou des Sarcelle d'hiver.

 

Sarcelle-d-hiver--5.jpg 

 Beauguillot D90- 05 03 22 239-3

 

Plus rarement une Sarcelle d'été.

 

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De passage.

 

Sarcelle-d-ete--3.jpg

 

Pendant les grands froids. 

 

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Vous aurez peut-être la chance d'admirer des Fuligule Milouin.

 

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Et des Fuligule Morillon, à l'oeil d'or.

 

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 Beauguillot-10-04-09---D40-040-3.jpg

 

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Exceptionnellement,  des Harle: ces canards plongeurs au bec dentelé et crochu comme celui d'un cormoran.

 Des Harle Bièvre:

 

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Et même un Harle Piette, ce petit canard qui ressemble à une porcelaine peinte.

 

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Moment rarissime, la présence d'une Nette rousse, ...

 

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... ou, d'un couple de ses élégants canards qu'on appelle Pilet. 

 

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Le plus souvent il vous faudra vous contenter d'un Héron cendré, l'un des plus commun de nos oiseaux d'Ile de France.

 

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C'est souvent son cri éraillé qui vous alerte de sa présence. De son vol puissant, il va survoler la zone jusqu'à trouver une place lui convenant.

 

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Pendant les beaux jours, vous aurez peut-être la chance de rencontrer des Aigrette Garzette, elles sont de plus en plus fréquentes.  

 

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En fin d'été, quelques Grande Aigrette, viennent prendre leurs quartiers d'hiver dans notre région.

 

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Mais le plus recherché,  le plus rare, de tous les hérons qui fréquentent notre région, c'est le Blongios nain.

Grands migrateurs, qui passent l'hiver en Afrique tropicale, ils ne sont que quelques centaines à venir faire leur nid en France. Nous avons la chance en Essonne d'avoir plusieurs sites où ils se plaisent.

 

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C'est un oiseau craintif. 

 

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La femelle, au plumage discret, sait habilement se fondre dans la nature.

 

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 07:37

Le brame


Voilà des heures que je marche et je n’ai toujours rien vu .
Ni entendu.

 

Foret de Turpin 10 06 21 169-3

 

A  part quelques piverts qui martèlent les écorces; dès que je m‘arrête, ils s‘envolent ou passent de l‘autre coté du tronc: impossible de les voir. 

Rien ! Rien à faire! Rien à voir! Rien à photographier!…

 

 

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Si encore je pouvais contempler un pic noir, cela me consolerait de ma déception, je ne rêve même pas de le photographier: ce serait le clou de la journée. J’en ai aperçu un il y a quelques jours, la zone de vieux bouleaux que je traverse est propice à ce genre de rencontre.  Mais aujourd’hui… c’est le vide.
Désespérant !

 A vrai dire, je m’en fous un peu, j’ adore les animaux sauvages , petits et grands quand ils sont chez eux. Et s’ils veulent bien se laisser photographier, je suis d’accord. Faire leur photo, c’est pour moi la concrétisation de ma relation à eux, que je ne sais pas bien définir: il doit me rester une fibre refoulée du chasseur que j’ai été.

Le Pentax et son 500 commencent à se faire lourds, les brides du sac à dos me scient les épaules et j‘ai une douleur sourde qui me brûle entre les omoplates. Le retour risque  d’être long.

 

 

Fontainebleau K5- 11 09 12 012-3

 

Quelques billes de bois bien alignées ont été mises en attente au bord de l’allée, elles m’offrent un siège que je ne vais pas refuser. Il y a maintenant deux heures que je maraude et dire qu’il va falloir penser à faire demi-tour. Ce gros tronc de chêne qui est assez large pour faire une couchette va être un régal pour mon échine. 

 

Fontainebleau K5- 11 09 12 016-3 

Un bruit de feuilles mortes froissées me met en alerte.
Impossible de voir qui est l’auteur de ces discrets bruissements. Je n’ose pas bouger, mon appareil est hors de portée: la poisse! Le tronc de ce vieux chêne est décidément très dur, mais la douleur s’est un peu estompée: mon dos l’apprécie…
Ça y est! J’ai identifié l’auteur. C’est une belette, elle vient de traverser l’allée, à quelques mètres et pour mieux me narguer et  me montrer qu’elle m’a vue, elle s’est arrêtée au milieu du chemin, la tête levée me montrant son cou blanc. Ne dit on pas: «curieux comme une belette»? Voilà qui vérifie bien le dicton.
Être couché sur le dos n’est pas la situation idéale pour faire de la photo.  Elle risque de revenir, je me mets en position du tireur couché.
La voilà,… pas de chance, elle sort à deux mètres de l’endroit où je l’attendais. Elle tient dans sa gueule un bébé souriceau  qu’elle doit porter à sa nichée. Pendant une demi-heure je joue à cache-cache avec elle. Elle est entrain de vider un nid de mulots de tous ses occupants. Impossible de faire une photo correcte, elle ne sort jamais où je l’attends, c’est la mouise…

J’en suis toujours à pourchasser ma belette lorsqu’une forme se dessine confusément au loin. Obnubilé que je suis par mon petit mustélidé , je n’y prends pas garde. Mais en une fraction de seconde je réalise que l’ombre lointaine, la silhouette aperçue est celle d’un brocard qui me fait face.

 

1


Splendide! Sa robe est roux foncé, les épaules brunes; le cou gris foncé. Il est de profil,  la tête légèrement tournée vers moi, maintenant je vois bien ses bois, ses deux grands yeux noirs, il a les oreilles dressées dans ma direction.
Je reste aplati sur mes troncs d’arbre, impossible de bouger. S’il me découvre c’en est fini je ne le reverrai plus.
J’ai de la chance le vent est pour moi.
Il faut être patient. Je connais le coin, je me doute de l’endroit où il se rend. Il y a de l’autre coté de l’allée une trouée embarrassée de résineux  tombés au cours d’une tempête. C’est un fatras de branches, et de troncs succinctement débités, mais sans doute jugés sans intérêt par les forestiers qui les laissent pourrir sur place. J’y ai déjà surpris une chevrette et ses deux petits il a quelques temps. A l’heure qu’il est, il doit chercher un endroit pour se reposer et si je ne me trompe pas, c‘est là qu‘il se rend. Attendons …

 

Foret de Turpin 10 06 21 170-3

 

Quand vous avez la bonne fortune, comme maintenant, d’avoir un brocard qui traverse l’allée forestière devant vous à cent mètres: vous regardez d’où vient le vent et c’est parti!
Où? On ne sait pas toujours…  mais si on connaît le coin c’est plus facile.
J’adore cette pratique de la Billebaude: la traque devant soit. Il y a souvent des aléas, mais aussi de belles surprises. Et ce brocard en est une. Je suis venu pour le brame, pour l’instant aucun cerf ne s’est manifesté, mais il est encore tôt dans l‘après midi.
Faute de cerf, ce sera du chevreuil, surtout que celui-ci est bien coloré,  si j’arrive à l’approcher dans d’assez bonnes conditions il devrait faire de belles photos.
Ça y est il a traversé, il se dirige vers la clairière, c‘est là certainement que se trouve sa reposée. J’enfile mon sac à dos, fini les douleurs, je sens l’exaltation m‘envahir.
Je fais un essai du K20, je règle la sensibilité pour le sous-bois, je désactive l’autofocus, en forêt il y a toujours une branche malencontreuse qui se trouve entre la cible et l’objectif, ce qui a pour conséquence d‘affoler les automates. Je vais travailler en manuel.

 

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Il y a sur le coté un sentier tracé par les grands animaux de la forêt, je sais qu’il mène à cette petite clairière. Le problème c’est le vent, la moindre effluve humaine et c’en est terminé.
Je suis maintenant à une cinquantaine de mètres de la clairière,   je vois l’amoncellement des arbres tombés. Depuis une demi-heure, j’avance pas à pas en contournant les obstacles, en faisant attention où je mets les pieds, mais pas de chevreuil.

Soudain, j’entends une sorte de raclement, je suis à moins de trente mètres de mon objectif, camouflé derrière une cépée de jeune chênes. Il est là… je vois entre les débris de troncs amoncelés une tache rousse qui bouge. Plié en deux, mon sac à dos me pèse et limite mes mouvements, si seulement je pouvais m’en libérer… c’est trop risqué. Le  Pentax, lui aussi, devient pesant, j’ai beau le changer de main, rien n’y fait, il est toujours aussi lourd, mais lui, pas question de s‘en séparer. 

 

 

chevreuil 5

 

Je vois maintenant distinctement tout l’avant du brocard: il frotte ses cornes contre le tronc d’un gros pin qui a perdu une partie de son écorce. Je vais risquer une photo: l’espace est assez dégagé, je réenclenche l’autofocus, à mon oreille le moteur fait un boucan terrible. Il ne semble pas qu’il l’ait entendu, mais je ne le vois plus aussi bien. J’aperçois une patte; une demi tête; le cul; une oreille… mais jamais la bestiole entière. Voilà un bon quart d’heure que ce petit manège dure. J’en ai marre:  je commets l’irréparable, en quittant les fûts qui me protègent, une branche craque, le brocard fait un bond en avant, se retourne : clac!  Il fait un saut de plusieurs mètres… c’est fini.
Espérons que la photo soit bonne.

Il est bientôt seize heures, la lumière baisse rapidement.
J’ai repris ma marche en avant je suis tout à coup moins fatigué. Il y a, à moins d’un kilomètre une vieille futaie où j’ai souvent rencontré par le passé une harde de biches et de jeunes cerfs.
On  ne sait jamais?
J’ai a peine fait quelques centaines de mètres qu’un formidable  mugissement  me fait sursauter … un cerf brame. Tout proche!
Le silence qui suit est impressionnant… je n’entends plus que le battement de mes tempes. La jubilation me gagne à nouveau.
Où est-il?

 

Fontainebleau K5- 11 09 12 019-3

 

J’espère, anxieux, qu’il veuille bien se faire entendre encore une fois, pour que je puisse au moins repérer la direction où il se trouve. Sinon, comment le trouver? La voûte de la futaie donne au son une amplitude trompeuse, je sais par expérience  que dans les bois, les vibrations peuvent être traîtres.
Je m’avance au hasard à travers les fougères, sur un passage tracé par les bêtes. A l’aide de mes jumelles j’explore le sous-bois. Les rayons obliques du soleil déclinant, qui percent le feuillage, ne m’aident pas dans ma recherche. A cinquante mètre à peine, je découvre une biche qui me montre son arrière train, l’agitation de sa queue est signe d’ inquiétude, mais la période du rut rend toute la harde nerveuse, de temps à autre elle lève la tête et se remet à brouter les basses branches.

 

Rambouillet K5- 11 08 19 069-3

 

Le troupeau est là, tout proche…, même si je ne le vois pas, je sais qu’il est là, je sens son odeur.

J'écrase discrètement dans mes doigts une feuille morte et la jette pour savoir si le vent est toujours en ma faveur. À croupetons dans les fougères où je me cache, je progresse par petites avancées vers les biches. Elles  sont dans un bosquet d’arbustes; beaucoup sont couchées: je ne vois que leurs têtes.
La guetteuse les oreilles en avant observe un point sur ma droite.

 

rambouillet 10 08 05 179-3


Je fais une rotation, j’ai compris: son seigneur et maître est là, très près de moi, caché par quelques grands chênes. Je ne vois que son encolure et sa tête, surmontée d'une superbe paire de massacres. Il n’est pas très grand, mais c’est un dix-cors.
Malgré des merrains assez courts, il porte au moins une quinzaine d’andouillets, ses empaumures ont quatre ou cinq pointes … je n’ai pas le temps de les compter. Quelle bête! C’est un costaud.

 

RAMBOUILLET 209

 

Une touffe de bouleaux  m’offre un asile, avec précautions je m’y réfugie et me débarrasse de mon sac à dos. En un tour de main je visse mon monopode sous le télé: me voilà prêt. Pour éviter le bruit du moteur je passe en focale manuelle; je fait le point sur son œil: l’obturateur claque à mon oreille. Les  animaux n’ont pas bronchés, c‘est parfait.

Le cerf s’avance, le col et les épaules cuirassées de boue , il traîne dans ses épois des poignées d’herbes sèches et de fougères qu’il vient sans doute d’arraché au sol. Il s’en débarrasse en secouant la tête.  Dans le téléobjectif je vois son larmier qui suinte abondamment.
 Il est maintenant à découvert, il doit approché les deux cents kilos, imposant d’aisance et de puissance, ses muscles vibrent sous la peau. Chaque mouvement de cet animal est d’une souplesse…, d’une élégance…, c’est un régal. 

 

RAMBOUILLET 220


Il se plante en extension sur ses quatre pattes, allonge le cou, ses bois couchés sur ses épaules, le mufle tendu vers le ciel il pousse une formidable série de raires spasmodiques qui lui viennent des entrailles et se terminent en une sorte de vagissement plaintif.

Quel cri! Quelle musique! Par moment il souligne ses bramées d‘une cascade de mugissements plus faibles, plus rauques, moins sonores. Mu par je ne sais quoi, il amorce un galop qu’il accompagne d’éructations saccadées, puis il fait demi-tour revient vers son harem, hume l’air, poursuit une biche qui se dérobe, puis une autre et retourne se poster  face au sombre abysse de la forêt.

 

cerf 1C


Son corps est tendu  à l’extrême. De temps à autre, le museau collé au sol, il laboure la terre de ses massacres. Faisant tête à un ennemi invisible, il charge pendant quelques mètres , se redresse et recommence à beugler de toutes ses tripes.
Le bougre.

 

RAMBOUILLET K100- 09-10-12- 013-3-a

 

Ce grand opéra de la nature m‘a remué, j’en ai la gorge serrée. Quel spectacle! Grand moment!

J’ai beau avoir déjà été témoin de brames je ne m’en lasse pas.
Comme dirait mon compère Barbatus, je vis « un moment d’éternité… » J’aime aussi, croire, que ce rituel est éternel; qu’il nous vient du fond des âges; que nos ancêtres les hommes de la préhistoire,  l’ont observé avant nous; espérons que nos descendants pourront en profiter eux aussi.

 

RAMBOUILLET K100- 09-10-12- 013-3-b


Moi l’importun, le voyeur, je suis si ému que j’en oublie parfois d’appuyer sur le déclencheur de mon appareil.
Le Pentax que j’ai programmé en rafale vient d’enregistrer une centaine de photos. Les images que je vois sur l’écran de contrôle  me laissent penser que l’instant est immortalisé.
Il est temps de partir et de laisser ces magnifiques animaux vivre leur vie. Je récupère mon matériel et fait demi-tour aussi discrètement que je suis arrivé.

 

cerf 1b

 

Oh! Là! Devant moi…  à moins de dix mètres, un autre cerf à la ramure imposante me regarde venir vers lui. Le nez au vent, les cornes à l’horizontale, il prend la fuite et en entraîne plusieurs que je n’avais pas vus. Jusqu’ à la grande allée je vais en compter cinq autres. Et dire qu’ils m’ont laissé passé à coté d’eux sans se montrer, à moins qu’ils ne m’aient pris pour l’un d’eux…

 

 

RAMBOUILLET 033-2

 

 

Rambouillet le 12 octobre 2009

 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 06:19

En cette fin septembre, je "chassais", sur les plages Est de la Manche, quelques Grands Gravelot, ...

 

Grand Gravelot -3

 

...perdus au milieu des Tournepierres à colliers et des bécasseaux. Mais en cette fin d'été très chaude,  peu d'oiseaux ont fait le voyage retour des pays nordiques. 

 

 IMGP3726

 

Sinon, les habituels Mouettes rieuses en plumage intermédiaire, des goélands braillards, et, quelques Sternes Caugek, de passage vers le Sud. 

 

 

Plat Hamel K5- 11 09 16 118-3   

J'observais deux jeunes Bergeronnettes des ruisseaux, qui tournaient autour de moi,  hésitant à leur consacrer une place sur mon disque dur, lorsque...

 

Torcol fourmilier (16/09/11)-3

 

...un oiseau dont la forme et le plumage me sont  inconnus, vint se poser à quelques mètres de moi, sur un tas de galets.

 

Torcol fourmilier (16/09/11)-5

 

Très remuante la bestiole, sans arrêt,  il se cachait derrière les galets, en ressortait  pour s'envoler, et revenir à distance, ... me narguer.

 

Torcol fourmilier (16/09/11)-7

 

A sa façon de se tenir: le bec en l'air, son plumage rayé,  il me rappelait vaguement les pics.

 

Torcol fourmilier (16/09/11)-4

 

A la poursuite de mon bel oiseau, j'ai arpenté pendant plusieurs heures la plage de Quinéville à Ravenoville,  j'ai pu en compter 7.

 

Torcol fourmilier (16/09/11)-8 

Curieux, ils venaient se poser sur le mur qui borde la plage.

 

Torcol fourmilier (16/09/11)-9

Ou sur un piquet de clôture. 

Arrivé à la maison, le guide ornitho, m'apprit que je venais de rencontrer, pour la première fois de ma vie le Torcol fourmilier ( Jynx toquilla) 

 

Retour en  Essonne, une autre bonne surprise m'attend  dans les Yvelines, un Busard pâle (Circus macrourus) m'a fait l'honneur de traverser la route quinze mètres devant moi, hélas je conduisais.

Non! Non! Je vous entends, ce n'était pas un B St Martin ( Circus cyaneus) ni un B cendré (Circus pygargus), le bout de ses ailes est blanc! Il a longé la route pendant une centaine de mètres, j'ai bien pu l'observer. 

 

Après quinze jours d'absence, je suis allé inspecter "mes" territoires de prospection habituels: ils m'ont parus déserts.  

A part un  Balbuzard à Fontenay le Vicomte, que j'ai eu le plaisir de voir faire une capture.

 IMGP2730-1.jpg  (la photo est mauvaise, il était trop loin, mais je n'ai pas su résister...)

 

Rien! Sauf que, arrivé au bord d'un petit marais, dont je terrai le nom, un jeune observateur me confie, " il y a une Marouette ponctuée dans les herbes"... Incrédule, j'ai failli éclater de rire...

 

Marouette ponctuée (10/10/11) 

J'avais tort!

  Marouette ponctuée (1/10/11)

 

 Pendant un 1/4 d'heure,  à la recherche de sa nourriture, elle a sillonné le bordure de l'étang  en tous sens. 

 

Marouette ponctuée (1/10/11) 

Malheureusement la lumière n'était pas excellente: une forte réverbération à la surface de la vase, m'a beaucoup dérangée.     

Pas le temps d'essayer de nouveaux réglages, elle pouvait disparaître à tout moment.

 

Marouette ponctuée (1/10/11)

 

 Marouette ponctuée (1/10/11)

 

 Marouette ponctuée (1/10/11)

Qu'a-t-elle vu? qu'a-t-elle  entendu?

En quelques secondes, elle a disparue dans les hautes herbes.

 

Marouette ponctuée (10/10/11)

 

Heureusement le lumière s'est amèlioré. 

 

Ce matin, 4 octobre, je suis reparti voir "ma" petite Marouette, surprise... elles étaient 2!

Du moins c'est ce que j'ai cru. 

Râle d'eau -1b

 

La deuxième est un Râle d'eau (Rallus aquaticus). 

Voilà encore un z'ozio, après lequel j'ai couru pendant des années, avant de le mettre en boîte! 

 

Râle d'eau -2

C'est le troisième fois, que j'en vois un,  cette année. Mais, c'est le premier que j'arrive à photographier.

Furtive la bestiole, il apparaît, et disparaît aussi rapidement.

Râle d'eau -4a

Celui-ci avait décidé de jouer avec mes nerfs:  il est passé continuellement d'une plage à l'autre; de plus c'est un champion de la course à pied.

Et mauvais caractère avec ça, il a chassé à coups de bec un rat musqué, qui avait osé venir sur son territoire.

 

Râle d'eau -3c

 

Content de lui, il a grimpé dans les roseaux, où il s'est mis à chanter!

 Râle d'eau -3d

 

Cinq minutes plus tard, il changeait de zone, je ne l'ai plus revu. 

 

Râle d'eau -4f

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 07:43

Parfois on les appelle  "Héron blanc".  Les aigrettes, comme les hérons,  font partie de la famille des Ardéidés.

Comme eux: elles volent le cou replié et les pattes tendues; elles fréquentes les mêmes biotopes; elles se nourrissent de petits poissons, de grenouilles, de vers, de crustacés, de mollusques, d'insectes et parfois de lézards.

Les aigrettes de cet album:

 

L'Aigrette Garzette (Egretta garzetta),

03 Aigrette garzette 

Après avoir failli disparaître, elle était chassée pour les 2 ou 3 plumes blanches qu'elle arbore en période nuptiale. L'Aigrette Garzette  (Egretta garzetta) est devenue très fréquente en France. 

Beauguillot D90- 05 03 22 359-3   

Elles nichent en colonie, plus ou moins importante. Celle-ci forte d'une centaine d'individus, se trouve à St Vaast-la-Hougue (50) à l'embouchure de la Saire.

Aigrette garzette -8L'Aigrette Garzette est un bel oiseau, élancé et élégant, pattes et bec noirs evec des doigts jaunes.

 01 Aigrette garzette 

Elle se nourrit seule ou en petit groupe. Dans des eaux peu profondes ou elle chasse de petits poissons, des grenouilles, des vers, des crustacés et des mollusques, et tous les insectes qui passent à sa portée.

 Beauguillot D90- 05 03 22 341-3

 

Beauguillot D90- 05 03 22 343-3 

Souvent sous la surveillance d'un guetteur. 

 Aigrette garzette -10

Elle a un vol battu, puissant et lent, pendant lequel elle garde toute son élégance. Son cou est replié comme chez tous les hérons et ses pattes allongées dépassent sa courte queue.

Aigrette garzette -3 

Quelques étirements, pour rester en forme.   Aigrette garzette -7

L'Aigrette garzette nidifie en colonie, parfois avec d'autres espèces, souvent des hérons cendrés. Elles nichent dans des arbustes broussailleux ou les arbres près de l'eau, à une grande hauteur. Le nid est fait de brindilles

Aigrette garzette -6 

En prenant cette posture, elle m'indique qu'il vaut mieux que je garde mes distances!

Aigrette garzette -5 

 

 

La Grande Aigrette (Ardea alba),

Comme son nom l'indique, est le plus grand héron d'Europe.

Grande aigrette -2 

Plus grande que le héron cendré, avec son  1,05m et ses 1,70m d'envergure; 

Grande aigrette -11 

elle a un plumage blanc, les pattes noires et le bec jaune. ( chez les nicheurs il devient partiellement noir)

Grande aigrette -6 

 Pêcheur redoutable, elle se nourrit de poissons, de batraciens, d'insectes aquatiques, de reptiles et éventuellement de petits rongeurs.

Grande aigrette -3 

Celui-ci, n'aura pas le temps de devenir grand.

Grande aigrette -4  

C'est un superbe voilier.  

Grande aigrette -8 

Elle se déplace souvent en faisant  de petits vols, courts.

Comme tous les oiseaux elle utilise le vol battu avec élégance, pour décoller son kilogramme.

Grande aigrette -7 

 Elle utilise beaucoup, le vol plané.

  Grande aigrette -9

  

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 05:45

Martin le pêcheur

 


Au bout de notre jardin, sous une longue trouée végétale, coule La Sinope, une charmante petite rivière, qui chantonne à longueur de journée, sur son lit de cailloux.

Sinope K5- 11 09 16 033-3
Les soirs d'été, vers dix-huit heures, si vous restez bien sagement près de sa berge, à coup sûr, vous verrez passer Martin le pêcheur. Lorsqu'il revient du marais et remonte le cours de l'eau pour rejoindre son nid, je perçois les quelques notes brèves et perçantes de son cri.

Martin le Pêcheur-9a 

Il y a plus haut, en amont, dans le parc du château, des berges escarpées. Il a du, je présume, y creuser son terrier, à l'abri des regards indiscrets. Les jours de chance il m'arrive de l'entrevoir à travers la feuillée des saules et des aulnes, zigzagant entre les obstacles, vif comme un éclat d' acier bleu, il zèbre la surface sombre de l'eau.

Parfois, au moment le plus inattendu, il nous fait le plaisir d 'arrêter sa course, il se pose sur une grosse pierre, au milieu du courant, presque à portée de main, explorant sans vergogne par la porte ouverte, l'intérieur de la maison.

Martin le Pêcheur-9

Son arrivée écourte les conversations, les regards se tournent vers le chatoiement de ses camaïeux de bleus, de gris et de verts, irisés par le moindre de ses mouvements. Dressé sur ses courtes pattes, l’oeil rond, son bec noir levé, la pointe en l'air: il nous regarde pendant quelques secondes; arborant à la cantonade sa gorge blanche et son large jabot brun-orangé, avant de reprendre sa course.

 

 

Je me suis mis à l’affût des dizaines de fois pour essayer de le photographier: je l’ai poursuivi en plusieurs occasions dans le marais, jusqu'à la mer: il m’a toujours filé sous le nez.
J'ai interrogés des pêcheurs sur sa présence: ils m'ont tous raconté la même anecdote. Un jour ou l'autre un martin-pêcheur est venu se reposer un instant sur leur canne à pêche, les dévisageant effrontément.

 

Martin le Pêcheur-6a

 

J'étais résigné. J'avais presque fait mon deuil du beau cliché dont rêve tout photographe amoureux des oiseaux.

 Martin le Pêcheur-7b

Mais un jour: alors que je travaillait à quelques mètres de la rivière, à relever un mur de soutènement écroulé pendant l’hiver, miné par le ruissellement des eaux. Me donnant un peu de repos,  je m’étais assis, le dos au mur, sur un des gros moellons  que je remuais depuis le matin.

 
Je me retournais,... il était là!
Perché au-dessus de l’eau, sur la branche basse d’un saule mort. Depuis combien de temps était-il dans mon dos? Ce foutu zoziau: que je poursuis depuis des années, était là, à cinq mètres de moi, il me regardait m‘échiner à remuer mes blocs de pierres. Pff...!

 

 Martin le Pêcheur-4

 

Bien sûr mon appareil photo était à la maison. Bah! Ce n’est pas la fin du monde, autant profiter de l’instant présent.
- Tu sais que tu es beau toi?
Un gazouillement inattendu me répondit. Je continuais:
- Je t'en prie y'a pas de quoi!
Mon "Alcedo atthis", comme l'appellent les ornithologues, n'avait pas l'air pressé de me quitter. Méticuleusement, il passait son bec dans son plumage, grattant, lissant, il remettait ici et là de l'ordre dans sa toilette. Gonflant ses plumes, le cou replié dans les épaules, il faisait glisser sur son oeil une membrane grise, donnant l'impression de vouloir dormir.

Martin le Pêcheur-7

L'instant d'après, la tête pencher il scrutait le fond de l'eau, un mouvement de bon aloi, sans doute, lui ayant laissé subodorer l’ éventualité d’un repas. Un alevin imprudent peut être?  Plusieurs fois il se laissa tomber dans l’eau, s’ébrouant quelques secondes à la surface, avant de regagner sa branche ou il reprenait indolemment sa toilette.

 Martin le Pêcheur-7a

Une fois ou deux il partit vers une petite anse creusée dans la rive d’en face, à un endroit où l’eau est plus calme. Il se mit à battre des ailes sur place dans un vol stationnaire qu’on appelle Saint-Esprit#. Ce genre de vol est assez commun chez les faucons Crécerelle lorsqu’ils chassent, il en est de même pour les martins-pêcheurs.

Après un certain nombre de plongeons infructueux, il ressortit enfin de l’eau tenant un poisson dans son robuste bec. J’avais d’abord cru que sa proie était une truitelle, mais les taches noires sur le corps étaient plutôt celles d’une loche, elles pullulent sous les grosses pierres. 

Martin le Pêcheur-8 

A plusieurs reprises il essaya en vain de l’assommer sur la branchette ou il se trouvait, n’y arrivant pas,  il revint sur la grosse branche du saule, et là, tenant sa victime par la queue il commença méthodiquement à la frapper sur le bois, jusqu‘à ce qu’elle ne bouge plus.

 Martin le Pêcheur-8a

Dans un mouvement de tête digne d’un jongleur il lança plusieurs fois en l’air le poisson mort jusqu’à ce qu’il lui retombe la tête la première dans le bec, en deux mouvements de mandibules il avala son repas.
Spectaculaire!
Ce petit oiseau, si beau, est un tueur.

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  • : Je publie ici, au jour le jour une partie de mes photos d'animaux sauvages, surtout des oiseaux, récoltées en France sous deux formes:des écrits illustrés et des albums photo classés thématiquement. Merci de votre visite.
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  • Je suis un vieux mec : 
Poitevin d'origine, 7 ans africain, devenu francilien par nécessité, normand par choix plusieurs mois par an: je suis l'oiseleur. Photographe amateur depuis plus de 50 ans, amateur d'oiseaux depuis toujours.
  • Je suis un vieux mec : Poitevin d'origine, 7 ans africain, devenu francilien par nécessité, normand par choix plusieurs mois par an: je suis l'oiseleur. Photographe amateur depuis plus de 50 ans, amateur d'oiseaux depuis toujours.

la chanson de l'oiseleur

L'oiseau qui vole si doucement
L'oiseau rouge et tiède comme le sang
L'oiseau si tendre l'oiseau moqueur
L'oiseau qui soudain prend peur
L'oiseau qui soudain se cogne
L'oiseau qui voudrait s'enfuir
L'oiseau seul et affolé
L'oiseau qui voudrait vivre
L'oiseau qui voudrait chanter
L'oiseau qui voudrait crier
L'oiseau rouge et tiède comme le sang
L'oiseau qui vole si doucement
C'est ton coeur jolie enfant
...

J Prévert