C'était un matin de juillet, j'étais parti en Forêt de Turpin, pour faire de la macro, depuis le temps que je pratique, j'ai fini par savoir à peu près où trouver ce que je cherche selon l'époque.
Il y avait deux bonnes heures que j'étais à genoux dans les bruyères, quand, un bruit de raclement attire mon attention. Je lève les yeux, abandonnant un instant mes longicornes butineurs. A 10m de moi, à la limite de la clairière...
Un brocard frotte ses cornes sur le tronc d'un arbre mort.
Il m'a vu, en un bond, il a quitté les lieux. Mais il n'a pas l'air effrayé. Après avoir monté le 300 f4, je décide de le poursuivre à distance.
Tiens, le voilà!
Pas de chance, ce n'est pas lui: les cornes de celui-ci sont dissymétriques, cela indique que cet animal est malade. Ou l'a été au moment de la pousse. En principe cette pousse anarchique des bois, est due à un dérèglement du cycle hormonal.
En effet, il boite, il a de la peine à se déplacer. Laissons le.
J’ai perdu de vue mon premier chevreuil, je ferais peut être mieux de retourner à mes insectes. Au bord du sentier il y une grande clairière herbue. Au printemps dernier j’y ai rencontré une chevrette et son petit. Prudence...
Eh! j’avais raison. La tête d’une chevrette dépasse légèrement des herbes.
L'appareil en rafale me prends une série de photos, elle doit penser que ne l’ai pas vue elle n’a pas bougée. J’ai à peine fait quelques pas, j’entends un bruit, elle vient de faire plusieurs bonds avant de disparaître dans les sous-bois.
Revoici mon brocard, il me semble reconnaître la petite rosette de poil blanc qu'il a sous le ventre.
Il me garde à distance, mais cette fois il n’a pas l’air très effrayé, il prend le temps de se gratter, avec sa patte arrière. Bel exercice d’équilibre.
Ça n’a pas duré longtemps, la mare n’est pas loin, il fait très chaud. Un petit bain n’est pas du luxe.
Avec une bonne boisson fraîche!
L’eau ça donne envie de jouer. il piétine pour s’arroser. Instant magnifique, je devrais dire magique, que ce chevreuil jouant dans l’eau...
Voilà, c’est fini, il retourne brouter.
Et moi, je décide de rentrer à la maison, pour vous raconter mon histoire.