Les spécialistes, ce que je ne suis pas, ont repéré plus de 560 espèces d'oiseaux sauvages (1), résidentes, où de passage en France. personnellement, je n'en suis qu'à 300 reconnues et environ 190 photographiées. Je ne désespère pas d'améliorer mon tableau de chasse.
Les oiseaux, et les autres animaux, que vous verrez dans mes albums, ont été photographiés dans des espaces naturels. Souvent dans des réserves ornithologiques, ou les oiseaux peuvent venir se reposer et se nourrir sans être inquiétés. Je fréquente peu les parcs ornithologiques .
La photo animalière demande, avant tout, une assez bonne connaissance du sujet que l'on veut photographier: environnement, meurs, etc. De la patiente, pour rester à l’affût pendant des heures, savoir se déplacer discrètement de façon à être toléré.
Pour faire la photo d’un oiseau qui manque dans mon album, je suis prêt à faire beaucoup de sacrifices, mais il y a des limites que je ne franchirai pas. Ces limites, en général, ce n’est pas moi qui les fixe, mais l’oiseau (ou l’animal) en question.
On a beau se camoufler, ils nous voient, ils nous entendent, ils nous sentent: ils savent que nous sommes là!
On peut les surprendre , mais c’est rare, la sanction est alors immédiate : ils fuient, parfois ils agressent. il vaut mieux se faire accepter.
Pas question pour moi, de déranger des oiseaux qui nourrissent, ou d'empêcher un oiseau en difficulté, ou blessé de s'échapper(2). Pour avoir mes chances, je respecte toujours une distance de fuite convenable et un comportement le moins agressif possible. S'ils restent à portée de mon objectif: c'est qu'ils le veulent bien!
(1) Par sauvage, j’entends: des oiseaux libres et se nourrissant sans l’assistance de l’homme. C’est pourquoi j’ai conservé certaines espèces introduites, comme la Bernache du Canada (Branta canadensis), devenues endémiques sur le territoire français.
Cette marque devant un nom (**) indique une espèce introduite.
(2) Ceci fait référence à une situation vécue le 15/01/2010, sur un étang gelé de Vert le Petit (91), où une succession de photographes ont harcelé pendant plusieurs heures un grèbe huppé. L'oiseau était pris dans un trou d'eau libre au milieu de la glace: il n'avait pas assez d'espace pour s'envoler, effrayé par le présence des hommes. Les interventions de plusieurs d'entre nous, n'y a rien fait.