Non! Ce ne sont que des paroles de chanson.
Derrière chez moi il n'y a pas d'étang, mais pour peu que je m'éloigne, il y a des dizaines d'étangs tout autour de chez moi. Ce sont mes terrains de chasse favoris.
Pour les photographes, amoureux de l'avifaune; les "ornithologues" amateurs, les étangs et les marais sont des lieus merveilleux. Ici, le chasseur d'image attend la rencontre improbable, d'où il rapportera le cliché exceptionnel dont il rêve...
Mais en attendant, il devra souvent se satisfaire du commun.
Et pourquoi pas? Ce n'est pas si laid un canard Colvert.
Pour se distinguer du promeneur, qui passe souvent sans rien voir, où pas grand chose. Il devra "apprécier", la couleur, la poésie, la situation ... insolite.
A défaut de canard, il y aura bien quelque Grèbe huppé dans les parages, à la recherche de sa pitance.
Ou, d'un compagnon, pour former son couple.
Un cygne ombrageux, bombant le cou, viendra peut-être vous quémander quelque friandise.
S'il n'y a pas de cygne, il y a toujours les mouettes, celles qu'on appelle "rieuses".
Selon la saison, elles auront la tête blanche avec un point noir.
A la période des amours un capuchon brun noir va recouvrir leur tête.
A moins que vous ne jettiez votre dévolu sur des Grèbe castagneux.
Vous les trouverez sur un plan d'eau peu profond, une mare. Au printemps ils sont bruyants et très affairés; ces petits "bouchons", qui plongent au moindre danger, sont un vrai défit pour le photographe.
Si vous savez observer, et, si vous avez de la chance, alors vous verrez le Martin pêcheur.
Il est là, tout près de vous, sur son observatoire habituel, au bout d'une branche.
Il est arrivé discrètement sans que vous ne vous en soyez aperçu. De son roseau, il vous regarde!
Sinon, il y a les Grand Cormoran.
A la fin de l'hiver ils se parent de blanc, au moment de nicher.
Ce sont d'habiles pêcheurs, ils traquent leurs proies sur le fond. Très voraces, ils peuvent s'attaquer à des poissons de plus d'un kilo.
Quand vient l'automne, ...
... arrivent de nombreuses espèces de canards qui viennent passer l'hiver chez nous.
Des Souchet ,
canard de surface, comme les Colvert. En fouissant dans la vase au fond de l'eau avec leur large bec ils trouvent leur nourriture.
Parfois, on peut apercevoir des Chipeau.
Ou des Sarcelle d'hiver.
Plus rarement une Sarcelle d'été.
De passage.
Pendant les grands froids.
Vous aurez peut-être la chance d'admirer des Fuligule Milouin.
Et des Fuligule Morillon, à l'oeil d'or.
Exceptionnellement, des Harle: ces canards plongeurs au bec dentelé et crochu comme celui d'un cormoran.
Des Harle Bièvre:
Et même un Harle Piette, ce petit canard qui ressemble à une porcelaine peinte.
Moment rarissime, la présence d'une Nette rousse, ...
... ou, d'un couple de ses élégants canards qu'on appelle Pilet.
Le plus souvent il vous faudra vous contenter d'un Héron cendré, l'un des plus commun de nos oiseaux d'Ile de France.
C'est souvent son cri éraillé qui vous alerte de sa présence. De son vol puissant, il va survoler la zone jusqu'à trouver une place lui convenant.
Pendant les beaux jours, vous aurez peut-être la chance de rencontrer des Aigrette Garzette, elles sont de plus en plus fréquentes.
En fin d'été, quelques Grande Aigrette, viennent prendre leurs quartiers d'hiver dans notre région.
Mais le plus recherché, le plus rare, de tous les hérons qui fréquentent notre région, c'est le Blongios nain.
Grands migrateurs, qui passent l'hiver en Afrique tropicale, ils ne sont que quelques centaines à venir faire leur nid en France. Nous avons la chance en Essonne d'avoir plusieurs sites où ils se plaisent.
C'est un oiseau craintif.
La femelle, au plumage discret, sait habilement se fondre dans la nature.